En 1789, Paris comptait moins de 600 000 habitants. À partir de la Restauration, sa population double en cinquante ans, quadruple en un siècle sous l'effet de migrations très fortes. Déjà centre politique et culturel, la capitale devient aussi le principal centre économique et financier : sa puissance ...
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En 1789, Paris comptait moins de 600 000 habitants. À partir de la Restauration, sa population double en cinquante ans, quadruple en un siècle sous l'effet de migrations très fortes. Déjà centre politique et culturel, la capitale devient aussi le principal centre économique et financier : sa puissance inquiète, sa richesse fait envie. Effrayés par la grande métropole, les régimes successifs lui ont tous refusé l'autonomie et l'ont quasi administrée directement. Les monarchies du XIXe siècle ont essayé d'aménager la capitale. La Troisième République, appuyée sur des notables ruraux, l'a négligée. Depuis le régime de Vichy, Paris semble être devenu le bouc émissaire de l'aménagement. Derrière les critiques mal fondées et les politiques anti-parisiennes, on devine une doctrine anti-urbaine, apparue avec les fascismes des années 1930, qui s'oppose encore aujourd'hui à la grande ville.
Français
448 pages
Éditions Points
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