Reproduction réalisée par l'Atelier de moulage du Louvre.
Ce moulage en résine est la reproduction d'une sculpture en pierre du XIXème siècle provenant du Viet-Nam.
Ce bouddha de style laotien représente le moment crucial de la vie ultime que le Bouddha Çâkyamouni vécut parmi les hommes au VIème siècle avant J.-C.
En effet, après avoir volontairement quitté le palais royal de son père et s'être séparé de sa femme et de son jeune fils, le prince Siddhârtha s'était retiré dans la forêt pour méditer sur la condition humaine, ses malheurs, ses douleurs, ses malaises et tenter d'y trouver un remède.
Ses réflexions le conduisirent à comprendre la cause essentielle des souffrances de l'homme, la raison de la migration de l'âme humaine à travers de multiples incarnations, tant dans le monde animal que dans les strates sociales.
Il lui restait à structurer son raisonnement avant de le rendre accessible à tous les hommes et à démontrer que le désir déclenche la chaîne des causalités, lesquelles entretiennent le cycle indéfini des renaissances.
C'est alors que, pour une méditation aussi fondamentale, il s'assit sous l'arbre de la sagesse. Mais aussitôt il fut assailli par les armées d'un dieu redoutable, Kâma (Amour), aussi appelé Mâra (Mort), lequel entendait préserver son empire.
Par son attitude impassible, par la valeur incontestable de sa conception, le Bouddha Çâkyamouni sortit vainqueur de cette première confrontation avec celui que l'on peut considérer comme le Démon.
En gage de sa suprématie, il fit appel au témoignage de la Terre et tendit vers elle sa main droite : c'est le geste qui est reproduit ici (bhoumicpar-shamoudrâ, de bhoumi = terre et moudrâ = geste).
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