Estampe gravée par Claude Mellan (1598-1688).
Cette estampe fait partie d'une suite, qui représentent des statues antiques appartenant aux maisons royales provient d'un des volumes du cabinet des planches gravées du roi, connu sous le nom de Cabinet du Roi, qui était en quelque sorte un catalogue illustré des collections royales.
Parmi les 61 planches provenant des Statues et bustes antiques des Maisons Royales, les 18 premières sont l'œuvre de Claude Mellan (1598-1688), maître incontesté de la gravure au burin. Les estampes d'Etienne Baudet (1638-1711) témoignent de son application à égaler l'art de son maître. Le rapprochement des œuvres des deux graveurs met en évidence le génie de Mellan.
Elève de Simon Vouet en Italie, c'est peu avant 1620 que Claude Mellan s'installa à Paris. Extraordinaire graveur, c'est lui qui créa et développa le procédé de la gravure « à une seule taille » : un seul trait de burin compose le motif de sa Sainte Face sur le Linge de sainte Véronique ainsi que sa signature et l'inscription latine. Ce tour de force prodigieux et totalement novateur le fit reconnaître par Louis XIV dont il devint graveur ordinaire en 1657 (en même temps que Robert Nanteuil), puis graveur du cabinet des statues et des bustes antiques.
Etienne Baudet est l'un des plus remarquables graveurs au burin du XVIIe français. Ses qualités exceptionnelles lui valurent d'être admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1675 et d'occuper la charge de graveur du roi. Il succéda en 1677 à Claude Mellan dans l'entreprise de reproduction des statues et bustes d'après l'antique des maisons royales. Toujours pour le Cabinet du Roi, il réalisa avec Louis de Surugue de Surgis une partie des planches du Grand Escalier des Ambassadeurs à Versailles.
Epreuve moderne imprimée à partir de la plaque originale de la Chalcographie du Louvre.
Les Ultimes sont des estampes imprimées à partir des plaques gravées originales de la collection de la Chalcographie du musée du Louvre avant leur conservation en réserve pour des questions de préservation.
Pour des raisons de préservation, il a été décidé de ne plus passer sous presse les plaques gravées avant 1848. Avant qu'elles ne partent des Ateliers pour rejoindre les réserves du musée du Louvre certaines ont fait l'objet d'une dernière impression. Ce sont les ultimes. Soit un tirage limité à 10 exemplaires, chaque estampe étant datée, numérotée, timbrée et vendue accompagnée d'un certificat d'authenticité.
Ce portrait d'Agrippine est une représentation d'une sculpture antique en marbre présente au jardin des Tuileries, à Paris. Elle la représente à la sortie du bain, assise sur un tabouret, le regard pensif. Elle est entièrement drapée, mais son corps n'est pas dissimulé pour autant : comme elle sort du bain, le tissu laisse percevoir de manière très nette son bras et sa jambe, grâce à un jeu d'ombres, de lumières et de drapé remarquable. La cause de son expression pensive est d'autant plus mystérieuse que l'on ne sait pas bien s'il s'agit d'Agrippine l'aînée, femme de Germanicus, ou de sa fille, Agrippine la Jeune, mère de Néron.
Cette estampe appartient à la série de « Statues et bustes antiques des Maisons Royales », gravée par l'Imprimerie royale à la demande de Louis XIV. Réalisée par Claude Mellan, elle révèle toute la maitrise que possède le graveur pour la technique du burin, technique où la main vient creuser directement la matière à l'aide d'un outil, le burin.
Le roi acquiert une prestigieuse collection de sculptures montrant son goût pour l'antique. La collection rassemblée à Versailles offre la vision d'une Antiquité recomposée pour la gloire du roi.
Il passe commande en 1674 de 27 chefs-d'œuvre de marbre conçus initialement pour orner le parterre d'Eau du château de Versailles.
Fermer