Depuis la Renaissance, les peintres ont pratiqué la caricature, d'abord comme un jeu d'atelier, puis comme une intervention politique et sociale à destination de l'opinion publique, à la faveur des Lumières et de la Révolution française. Tout au long d'un XIXe siècle attaché aux normes, aux genres et ...
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Depuis la Renaissance, les peintres ont pratiqué la caricature, d'abord comme un jeu d'atelier, puis comme une intervention politique et sociale à destination de l'opinion publique, à la faveur des Lumières et de la Révolution française. Tout au long d'un XIXe siècle attaché aux normes, aux genres et aux hiérarchies, qui a été le siècle de la reproductibilité technique des images et de la densification de leur circulation, le champ artistique s'est trouvé confronté à l'inflation des images satiriques. Grimaçante et expressive, la caricature a connu une expansion inédite, qui a d'abord été perçue comme une menace pour la peinture, d'autant que Hogarth, Goya, David, Delacroix ou Daumier s'y adonnaient.
Cet essai analyse comment, dans l'historiographie, la critique d'art et la pratique même des artistes, la caricature et son arsenal de dérèglements sont devenus, jusqu'au XXe siècle, le lieu d'invention du caricatural, comme en témoignent les œuvres de Rouault, Klee, Grosz, Picasso, Erró, Basquiat ou Combas.
Français
240 pages
Éditions Hazan
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