La Chalcographie du Louvre possède une grande partie de l'œuvre gravé d'Auguste Péquégnot (1819-1878) grâce au legs qu'en fit son épouse Louise-Clémentine Houssard au début du siècle dernier. Ce sont quelques 2000 planches qui vinrent enrichir cette collection nationale.
Il grava cette suite de Figures de Femmes d'après les Maîtres, et les rassembla dans un recueil de seize estampes introduit par un frontispice de son imagination. Il fit le choix de s'inspirer des œuvres de François Boucher essentiellement.
Ces femmes sont mises en scène avec quelques éléments de décor : un vase, une draperie, une colombe, mais le graveur a souhaité faire une observation des postures, des attitudes qui mettent en valeur la féminité et ses mystères. Pèquègnot qui, souhaitant suggérer un dessin, utilisa la technique du vernis mou lui permettant de reproduire sur le cuivre les effets graphiques du crayon sur le papier. Ces estampes sont habituellement imprimées avec une encre rouge-brun-sépia cherchant à se rapprocher de la chaleur visuelle du dessin à la sanguine.
Formé au dessin à Bruxelles auprès de son père, Charles Eisen arriva à Paris en 1741 dans l'atelier d'un graveur où il pratiqua surtout l'illustration de livres et notamment se spécialisa dans l'art de la vignette.
Il fut le professeur de dessin et de gravure de la marquise de Pompadour. Homme de talent et de bonnes manières il ne tarda pas à être admis à la cour. Il devint peintre et dessinateur du roi et professeur à l'Académie de Saint-Luc. Il fut disgracié pour une indélicatesse de sa part à l'encontre de Louis XV en personne et retourna en Belgique se réfugier.
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