En 2016, Eva Jospin expose dans la cour carrée du Louvre Panorama, une œuvre architecturale où l'artiste « sculpte le carton et décline ses forêts obsessionnelles qui sont des perspectives sans ligne de fuite, des paysages de l'imaginaire ». Le musée du Louvre commande alors à l'artiste une gravure destinée...
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En 2016, Eva Jospin expose dans la cour carrée du Louvre Panorama, une œuvre architecturale où l'artiste « sculpte le carton et décline ses forêts obsessionnelles qui sont des perspectives sans ligne de fuite, des paysages de l'imaginaire ». Le musée du Louvre commande alors à l'artiste une gravure destinée à intégrer la vaste collection de plaques de cuivre de la Chalcographie à travers laquelle l'art contemporain entre régulièrement au musée du Louvre.
Le travail d'Eva Jospin associe scénographie et trompe l'œil à la sculpture. Ses œuvres monumentales revisitent constamment la forêt, la grotte, le jardin comme espaces de flânerie et de rêverie classique. Les mythes et les contes y brillent par leur absence : l'artiste crée le décor d'un récit sans personnage où le visiteur projette son imagination. Le cutter est son crayon, le carton son matériau de prédilection : ils permettent de multiplier les détails, construisant des lieux poétiques strate par strate. Grotto est sa première estampe. L'accumulation de matière y est remplacée par le creusement à l'acide. Pourtant, la parenté est claire : la même profusion de détails, la même finesse créent un monde organique et onirique. Le motif de la grotte est apparu dans son travail lors de son séjour à la villa Médicis et a donné lieu à une installation dans la cour carrée du Louvre en 2017.
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