D'un surréalisme peut-être le plus pur, les visions oniriques de ce « peintre-poète » que fut Miró ont déconcerté ses amis surréalistes - elles furent davantage comprises par les dissidents du mouvement, Bataille, Leiris, Einstein. La liberté de son art, résolument moderne, façonné dans le refuge catalan...
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D'un surréalisme peut-être le plus pur, les visions oniriques de ce « peintre-poète » que fut Miró ont déconcerté ses amis surréalistes - elles furent davantage comprises par les dissidents du mouvement, Bataille, Leiris, Einstein. La liberté de son art, résolument moderne, façonné dans le refuge catalan de Mont-roig et dans ses ateliers parisiens, le place en réalité en position d'écart radical au sein des avant-gardes du XXe siècle, tant il fait retentir une vibration personnelle, entre exigence permanente d'intériorité et désir d'universalité. Avec une obstination de stratège, Miró voulut aller « au-delà » de la peinture. Les défis qu'il s'est lancés - redonner à l'art le pouvoir originel perdu, la mission de revivifier par grands signes archétypaux les mythes immémoriels - l'ont conduit à explorer toutes les pratiques, qu'il n'a cessé de subvertir, avec un jeu d'humour et d'invention toujours en éveil.
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