Figure centrale du modernisme brésilien, Tarsila do Amaral (1886-1973) est la créatrice d'une œuvre originale et évocatrice, puisant dans les imaginaires indigéniste, populaire et moderne d'un pays en pleine transformation. À Paris, dans les années 1920, elle met son univers iconographique a l'épreuve du cubisme et du primitivisme, avant d'initier, à São Paulo, le mouvement « anthropophagique », prônant la « dévoration ». Ses paysages aux couleurs vives laissent alors la place à des visions insolites et fascinantes, avant qu'une dimension plus ouvertement politique n'apparaisse dans ses toiles des années 1930.