La fin de la Préhistoire se caractérise un peu partout dans le monde par l'émergence des premières sociétés hiérarchisées. Les causes de cette mutation irréversible sont à rechercher dans le passage à l'économie de production consécutive à l'invention de l'agriculture et de l'élevage. Les traces archéologiques de ce phénomène majeur de l'histoire humaine sont nombreuses même si elles restent le plus souvent indirectes. La structuration des sociétés sans écriture ne peut en effet être appréhendée ... Lire la suite
La fin de la Préhistoire se caractérise un peu partout dans le monde par l'émergence des premières sociétés hiérarchisées. Les causes de cette mutation irréversible sont à rechercher dans le passage à l'économie de production consécutive à l'invention de l'agriculture et de l'élevage. Les traces archéologiques de ce phénomène majeur de l'histoire humaine sont nombreuses même si elles restent le plus souvent indirectes. La structuration des sociétés sans écriture ne peut en effet être appréhendée qu'au travers de réalisations matérielles laissées par les populations anciennes. Dans cette reconstitution toujours en débat, les chercheurs s'appuient sur différents indicateurs au premier rang desquels figurent l'architecture qui apparaît à cette époque et les tombes dont le nombre prolifère par rapport aux périodes antérieures. Qu'il s'agisse de bâtiments en terre ou en pierre, de fortifications ou de tombes monumentales, les premières constructions sont le signe d'un encadrement par des hommes de l'art à tout le moins et plus encore par des hommes capables de motiver suffisamment leur communauté. Le surcroît de travail généré par nombre de ces ouvrages collectifs ne peut guère se concevoir en dehors d'une stratification des individus au sein des sociétés. On en retrouve d'ailleurs des traces plus tangibles au sein des tombes où des inégalités en matière de viatique ou d'architecture funéraire -dont certaines confinent au gigantisme- ont été observées. Fermer