Publié à l'occasion de l'exposition Le Rêve au musée Cantini, Marseille du 17 septembre 2016 au 22 janvier 2017.
Au XIXe siècle, nombre d'artistes ont représenté le rêve comme la révélation d'un autre univers qui transfigurait la réalité objective. Ils ont apporté des réponses fort différentes à cette voie nouvelle, du passage de l'autre côté du miroir, de la représentation du dormeur à celle, du rêve lui-même. En ce sens, cette faculté de former des représentations imaginaires peut être considérée comme une
métaphore de l'art même.
Le catalogue présente l'idée du Rêve autour de thématiques telles:
LES NOCTURNES
Dès la fin du XIXe siècle, le symbolisme gagne les paysages nocturnes d'Odilon Redon, Ferdinand Khnopf ou Leon Spilliaert dont les lueurs de lampadaires annoncent le réalisme magique de Paul Delvaux.
LE SOMMEIL
Les modèles endormis, aux poses alanguies, constituent des sujets de prédilection pour les artistes.
Les toiles de Paul Gauguin, Pierre Bonnard ou Félix Valloton incarnent la grâce et la sensualité féminine tandis que Picasso peint le sommeil de Marie-Thérèse Walther comme une icône de rêve.
RÊVES
En 1900, la naissance de la psychanalyse offre un nouveau répertoire iconographique aux artistes qui s'aventurent pleinement dans le labyrinthe de l'âme. La représentation du rêve, inspirée de la métaphysique de Giorgio De Chirico, libère la subjectivité jusqu'à la paranoïa-critique de Salvador Dalí et les paysages marins d'Yves Tanguy. Tandis que le rêve érotique est peuplé de figures féminines mythiques et mystérieuses, amours fous inaccessibles qui parcourent les œuvres de René Magritte, André Masson, Paul Delvaux ou encore Felix Labisse.
CAUCHEMARS
Du Sommeil de la raison illustré par Francisco de Goya aux araignées de Louise Bourgeois, les artistes peuplent leur imaginaire de monstres effrayants. À l'orée du XXe siècle le cauchemar est au cœur des œuvres d'Alfred Kubin et s'immisce derrière les masques de James Ensor.
RÊVES ÉVEILLÉS
Le rêve éveillé, cher aux surréalistes dans leurs activités médiumniques et hallucinatoires, irriguent toutes formes d'expérimentations, des dessins mescaliniens d'Henri Michaux à la Dreamachine de Brion Gysin.
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