En 1667, la nouvelle Académie Royale des Sciences entreprend, sous ordre du roi, la rédaction d'un ouvrage savant : l'Histoire des plantes comprenant un recueil d'espèces botaniques gravées. La réalisation des 319 gravures a été confiée à Nicolas Robert, Abraham Bosse et Louis de Chastillon, avant d'être...
En 1667, la nouvelle Académie Royale des Sciences entreprend, sous ordre du roi, la rédaction d'un ouvrage savant : l'Histoire des plantes comprenant un recueil d'espèces botaniques gravées. La réalisation des 319 gravures a été confiée à Nicolas Robert, Abraham Bosse et Louis de Chastillon, avant d'être édité par Denis Dodart, le botaniste et médecin du roi. Selon une représentation au modèle normé, chaque planche réalisée comprend ; une illustration à échelle 1, une description détaillée, l'énoncé de ses propriétés diverses ; médicinales notamment, et les résultats des études chimiques et physiologiques sur celle-ci.
L'herbier du roi suivant une démarche scientifique, se veut exhaustif, Nicolas Marchant, « concierge et directeur de la culture des plantes du jardin royal », fait venir des graines des pays étrangers afin de fournir des modèles vivants aux académiciens, dessinateurs et graveurs. Cet ambitieux dessein de l'Académie des Sciences, commencé à la fin du XVIIe siècle, n'a jamais été totalement terminé et aucune édition complète ne voit le jour. Aujourd'hui, ces 319 cuivres sont conservés par la Chalcographie du Louvre.