Reproduction patinée à la main sur un socle altuglas translucide. Moule réalisé à partir d'une empreinte de l'œuvre originale exposée au Louvre.
Ce fragment d'étude d'artiste, en calcaire, trouvé au cours des fouilles franco-polonaises d'Edfou (Haute-Egypte), évoque probablement la partie supérieure de la grande déesse Hathor, vénérée dans son temple de Denderah, contrepartie féminine d'Horus, la force solaire qui entretient la vie du monde.
Le modelé du corps et du visage correspond au style du début de l'époque ptolémaïque, peu de temps après que l'Égypte ait été conquise par Alexandre.
A cette époque, Isis, la mère de l'humanité, et Hathor, l'amante, se confondent en une seule personne, et c'est souvent sous leurs traits réunis qu'apparaît l'épouse du Pharaon. On pourrait donc imaginer la grande Cléopâtre - la septième - parée de cette façon lorsqu'elle s'ingénia à charmer Antoine et César.
On notera la perruque aux fines boucles étagées, coiffée de la dépouille de vautour, dont le bec crochu a disparu, l'amorce de la tunique retenue sous les seins par deux bretelles, l'une d'elles étant complétée par un mancheron à franges.
Sous la ceinture, on remarquera le départ de deux grandes ailes de vautour qui devaient s'enrouler autour du corps féminin pour s'arrêter à la hauteur des chevilles.
Enfin, la délicatesse du large gorgerin aux éléments variés qui sert de pectoral est typique de la joaillerie ptolémaïque.
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